Conseils pour éduquer un enfant en l’absence de son père

Le nombre de familles monoparentales a considérablement augmenté ces dernières années, soit suite au décès de l’un des parents, soit par choix (séparation, divorce…). Nous nous concentrerons notamment sur le cas récurrent de l’absence du père, qui affecte de nombreuses familles sur le plan affectif malgré que ce dernier verse une pension alimentaire. Force est de reconnaître que, parfaire l’éducation des enfants toute seule n’est pas chose aisée. Il est toutefois primordial d’aider l’enfant à surmonter l’absence de la figure paternelle dans les meilleures conditions possible afin d’éviter toute détresse émotionnelle.

Rôle du père

Tout autant que la mère, le père tient un rôle important dans la vie de l’enfant. Le regard de ce dernier sur son enfant est primordial pour son estime de soi et aussi pour sa construction identitaire. Pour une fille, cela l’aide à se construire par rapport aux hommes et à prendre confiance en elle. Les garçons, quant à eux, évoluent vers l’âge adulte en prenant modèle sur leur père en général.

Aussi, quand le papa n’est pas présent, soit par consentement mutuel ou parce que maman a obtenu le droit de garde, octroyé par le Juge aux affaires familiales, le mieux est de communiquer avec l’enfant, de l’orienter et de le guider afin qu’il comprenne la situation et éviter ainsi des difficultés émotionnelles durant son développement. Lui apprendre la vérité et le pourquoi de l’absence l’aidera à mieux la surmonter.

Importance de la communication

Pour aider votre enfant à gérer l’absence de son père, il est primordial de lui offrir un soutien, car il aura besoin d’une personne de confiance à qui il peut parler et qui l’aide à comprendre. Il ne faut surtout pas laisser les circonstances qui ont causé le manque de son papa le mettre mal à l’aise ou l’embarrasser.

Aussi, est-il important de lui expliquer que ce n’est pas de sa faute, peu importe ce qu’il s’est passé. Dans le cas d’un divorce ou d’une séparation, le mieux est de le rassurer en lui disant qu’il s’agit de divergences entre adultes et qu’il n’a rien à y voir.

Construction identitaire de l’enfant

Même en l’absence du père, une famille monoparentale peut parfaitement coexister, sans problèmes majeurs. Préservez votre chérubin du sentiment d’être jugé, d’être différent ou incomplet en lui expliquant la vérité, sans pour autant verser dans des discours critiques. N’abusez pas de votre influence parentale en dénigrant son père. Il interprètera alors que ce dernier a fait souffrir sa maman et cela peut à long terme entraîner des symptômes psychologiques.

La colère, la rébellion, les troubles de l’appétit, les difficultés d’endormissement, les réveils nocturnes, les troubles du langage peuvent être des réactions de chaque enfant dues aux ruptures familiales. Aussi, le mieux est de l’aider à lâcher prise, voire à consulter un thérapeute ou psychanalyste si besoin.

Il est préférable d’éviter de sous-entendre que l’absence du père est due à un manque d’amour de ce dernier. Autant que possible, cultiver la relation père-enfant est primordial pour la construction de l’identité de l’enfant.

Une figure paternelle est certainement importante dans la construction de l’identité de l’enfant, mais grandir dans une famille sans père ne doit pas influer son destin de façon négative. Pour pallier à cela, la présence d’attributs de figure paternelle telle que l’oncle, le grand-père ou le parrain permettra à l’enfant de grandir avec des repères.