Conseils pour apprendre à pardonner

Nous avons tous sûrement déjà été déçus ou blessés par certaines personnes et notre confiance a été trahie. Nous en avons ressenti une profonde douleur dont nous avons du mal à nous en défaire. Certaines situations sont faciles à pardonner tandis que d’autres, comme un crime impardonnable, demandent un long travail sur soi, nous aspirons même parfois à la vengeance. Et pourtant, vivre dans la rancœur, dans la colère, voire éprouver de la haine et ressasser continuellement ce passé douloureux nous empêche d’avancer. Aussi, pour reprendre le contrôle de sa vie, il est préférable d’apprendre à accorder le pardon afin de tourner la page et retrouver la paix intérieure.

L’acte du pardon

La capacité de pardonner dépend de la volonté de chacun. Il s’agit d’un acte ayant pour but de reprendre son pouvoir personnel, un geste d’épanouissement de soi qui permet de devenir le héros, et non plus la victime, de se débarrasser de tout sentiment de culpabilité.

Bref, pardonner ne consiste pas à oublier ou à renier ses souffrances, il s’agit plutôt d’un acte qui permet de mieux gérer les émotions dues au traumatisme et de vivre dans le présent au lieu de rester coincé dans le passé.

Quoi qu’il en soit, accorder son pardon est le fruit d’un travail sur soi dont la réussite dépend surtout de la façon dont a été vécu l’outrage subi. En effet, il se pourrait que l’on souhaite pardonner sans forcément y parvenir, suivant la gravité des blessures intérieures.

Les différentes étapes pour apprendre à pardonner

Il n’est pas du tout facile de pardonner à autrui, il s’agit d’un acte de défi personnel ayant pour but de se détacher du passé, d’une part, et d’autre part, de se libérer du profond ressentiment qui mine sa santé physique et mentale.

Les quelques étapes suivantes pourraient être d’une grande aide pour y parvenir :

  • Prendre conscience de la douleur dont on veut se libérer : il s’agit d’identifier la blessure à laquelle on veut faire face (trahison en amitié, infidélité…) et de sortir de la violence subie. Reconnaître l’existence de la faute, se défaire de toute culpabilité et la retourner vers l’offenseur ;
  • S’engager à lâcher prise et décider de ne plus souffrir : cette étape ne peut se faire en un jour. Surmonter quelque chose peut prendre du temps, mais le tout est de s’engager à changer et à prendre les choses en main ;
  • Exprimer sa colère : une fois l’offense reconnue, accepter qu’elle « sorte ». Colère, rancune, agressivité, voire haine peuvent être ressenties dans un premier temps, ce qui est le signe d’une bonne santé psychique. Toutefois, exprimer tout ceci directement à son agresseur n’est pas toujours envisageable, le tout est de trouver un exutoire : prier le Seigneur Jésus, se confier à une personne de confiance ou s’adresser à un psychothérapeute si besoin ;
  • Chercher à comprendre celui qui a fait du mal : haine et amertume altèrent la pensée. Comprendre la motivation de son bourreau sans pour autant l’excuser aidera à reconnaître ses faiblesses, à se rendre compte qu’il est un être humain qui ne se résume pas qu’à son geste ;
  • Redevenir acteur de sa vie : pardonner ne signifie pas nécessairement laisser son agresseur prendre la même place qu’avant dans sa vie. On a pardonné lorsque tout sentiment de colère a disparu. Il est temps alors d’agir en pensant à ce qui est le mieux pour soi.